Mauser C96

Le Mauser C96 est un pistolet semi-automatique allemand développé à partir de la fin du XIX e siècle dont la production se poursuivra jusqu'en 1938.



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Mauser C96 d'origine
Mauser 1912 et sa lame-chargeur
Mauser 1912 dans son étui-crosse
Mauser 1912 et son étui-crosse en position de tir


Le Mauser C96 est un pistolet semi-automatique allemand développé à partir de la fin du XIXe siècle dont la production se poursuivra jusqu'en 1938. Il est surnommé Broomhandle par les collectionneurs américains à cause du profil spécifique de sa crosse (ressemblant à un manche a balai).

Conception

Au contraire de ce que son nom semble indiquer, le Mauser C96 ne doit pas sa conception au génie créatif de Paul Mauser. Ce sont les frères Feederle, œuvrant pour Paul Mauser, qui travailleront les premiers sur ce pistolet semi automatique original. Fidel Feederle était à l'époque (1894) l'un des plus proches collaborateurs du «patron». Échaudé par ses échecs passés dans le domaine des armes de poing malgré la conception des modèles C77 et C78 (ce dernier est connu sous le nom de Mauser «zig-zag») au profit du Reichsrevolver M. 79, M. Mauser n'a pas découvert les travaux déjà avancés sur cette arme avec joie. Sa colère à cette occasion est restée légendaire. Il consentira finalement à participer à la finalisation du projet dont le prototype sera présenté le 15 mars 1895. Parrainé par une personnalité jouissant d'une certaine envergure, le Kaiser Guillaume II d'Allemagne en personne, le futur du pistolet Mauser semble radieux. En particulier satisfait de sa séance de tir à Potsdam, le Kaiser fait d'un Mauser C96 son arme personnelle, car étant victime d'une paralysie totale du muscle de l'épaule gauche et du bras, il pourra malgré tout utiliser l'arme quand elle est accrochée à son surprenant étui crosse qui sert à la manier avec un seul bras.

Des ventes civiles limitées

Malgré cela, les ventes ont énormément de mal à décoller. Pour faire croire à un succès commercial, des tranches de numérotation entière sont sautées. Les premières ventes significatives répondent à des besoins bien précis. Avant de partir en campagne au Soudan, le jeune lieutenant Winston Churchill fait l'acquisition d'un C96 à Londres. Ayant des difficultés à utiliser son bras blessé, et par conséquent de son sabre, il s'en servira au Soudan contre les derviches au cours de la bataille d'Omdurman en 1898 (voir crise de Fachoda). Il faut dire que les officiers, en cette époque troublée, portent le plus fréquemment leur arme personnelle. Ainsi, lors de la guerre des Bœrs (1899-1902) en Afrique du Sud, de nombreux exemplaires seront vendus. C'est à cette occasion que nous retrouvons Churchill, devenu entre-temps correspondant de guerre et son désormais fidèle Mauser. Malgré ces quelques ventes et ces succès d'estime, le marché civil boude cette arme.

L'échec des marchés militaires

Les affaires ne vont pas mieux sur le marché des armes d'ordonnances. Un des rares contrats significatifs est signé avec la Marine italienne en 1899 et porte sur une quantité de 5000 pièces (ce modèle est connu par les collectionneurs sous le nom de Mauser Marina ou pistola automatica modello 1899. D'autres commandes seront faites au profit de l'Empire ottoman (1898) ou de la Perse (1910) mais n'excèdent pas les 1000 pièces chacune. Dans l'Empire russe, de nombreux officiers tsaristes s'en procurent comme arme personnelle. En réalité, les échecs se succèdent. Les tests d'évaluation organisés par la commission d'évaluation de l'armée suisse en 1900 consacrent le Luger Parabellum (calibre 7, 65 mm Parabellum). En 1908, c'est l'armée prussienne qui choisit à son tour le Luger Parabellum (nouvellement chambré en 9 mm Parabellum) qui prend alors le nom de P. 08 (relatif à l'année d'adoption du modèle par l'armée). Les tests organisés aux USA ne seront pas plus concluants. Si les qualités de l'arme sont reconnues, le choix se porte néanmoins sur un modèle du cru, un Colt.

Les faiblesses du C96

Le Mauser C96 pâtit essentiellement de son poids, de son manque d'équilibre et d'un manque relatif de fiabilité au cours des essais organisés alors. Autre grief majeur, le coût de revient. L'arme est entièrement usinée et finie à la main. La moindre erreur se solde par la mise au rebut du bloc. Il est aussi probablement victime de son aspect brutal contrastant avec les lignes harmonieuses du Luger Parabellum. Ce sera exactement cet aspect méchant que cherchent les aventuriers et les coloniaux de l'époque. C'est à dire le C96 est une arme qu'on trouve, soit magnifique, soit horrible.

La révolution en Russie

Parmi les révolutionnaires russes, nombreux sont les utilisateurs du C96. Ainsi, un certain Iosif Vissarionovitch Djougashvili, connu sous le nom de Koba, est un fervent utilisateur du C96. De braquages de banques en coups de mains divers, il a pour but de réunir les fonds nécessaires à l'achat d'armes supplémentaires pour la révolution. Il évalue l'argent ainsi récolté en armes, tant d'un modèle, tant d'un autre. Koba est sûrement plus connu sous un autre nom, Joseph Staline, personnage inévitable, pour de multiples raisons, du XXe siècle. Le Mauser C96 restera ainsi longtemps particulièrement populaire en Russie, puis en Union soviétique. Il en sera de même pour sa munition purement et simplement copiée et connue sous le nom de 7, 62 Tokarev. Les Bolcheviks resteront fidèles à une de leurs armes de préférence après la révolution. De grandes quantités de Bolo, modèle au canon court pourvu d'une poignée réduite de forme anguleuse, prendront la direction de la future URSS. L'origine de l'expression «Bolo» demeure assez mystérieuse. Selon l'explication la plus populaire, le nom est une réduction du terme «Bolchevik». Cette interprétation demeure sujette à caution car des «Bolo» ont été fabriqués vers 1900, tandis que le parti Bolchevik n'existait pas toujours.

La grande guerre

Des heures sombres s'annoncent, la Première Guerre mondiale ne va tarder plus longtemps. Délaissé par l'armée prussienne au profit du Luger, le Mauser C96 devient quasi-réglementaire lorsque celle-ci commande au fabricant 150 000 pièces en 1916. Cependant, pour rationaliser la fourniture de munitions, les C96 de cette série spécifique sont chambrés en 9 mm Parabellum. C'est le modèle connu par les collectionneurs sont le nom de Mauser C96 modèle 1916. Afin d'éviter l'emploi d'une munition inadaptée, ces armes arborent un grand «neuf» à la fois gravé et peint en rouge sur les plaquettes de crosse. Cette précaution s'impose car la cartouche de 9 mm Parabellum chambre sans aucune difficulté dans un modèle standard chambré, lui, en 7'63 Mauser. Le canon n'accepte pas aussi aisément un projectile dont le diamètre est plus important que le sien. Ce qui aurait occasionné une explosion dans toute autre arme se solde ici par une surpression énorme qui ne détruit pas l'arme (ce fait, quoique peu vraiidentique, a été maintes fois vérifié). Sur la commande d'origine de 150 000 pièces, à peu près 137 000 seront finalement livrées avant la fin des hostilités. C'est à cette époque (1915) qu'est adoptée la nouvelle sécurité en raison du manque de fiabilité du dispositif précédent. Les lettres «NS» (neue sicherung) apparaissent, entrelacées, sur le chien de l'arme. De nombreux pistolets sont ainsi rappelés à l'usine pour que la modification soit effectuée. Ces armes produites durant la guerre n'ont plus les états de surface idéalement polis des modèles d'avant guerre. Les traces d'outils sont nombreuses mais n'entravent aucunement le bon fonctionnement de l'arme. Si le Mauser C96 est utilisé par l'armée prussienne de manière semi-officielle avec le modèle 1916, les officiers peuvent se procurer depuis longtemps des modèles chambrés dans le calibre respectant les traditions, le 7.63 Mauser. Fort populaire parmi les officiers britanniques, il n'est pas rare de voir cette arme, quel que soit le modèle, être utilisée des deux côtés de la ligne de front.

Les années 1920

A la fin des hostilités, le Traité de Versailles impose le raccourcissement des canons des armes de poing allemandes. La longueur de canon respectant les traditions du C96 est ramenée de 140 à 100mm. Sous la République de Weimar, nombreux sont les modèles 1916 qui vont équiper les forces militaires de la Reichswehr dont les effectifs sont limités à 100 000 hommes. Ce modèle au canon raccourci est nommé modèle 1920 par les collectionneurs. L'année (1920) est frappée sur la partie gauche de la chambre de l'arme. D'autres armes, transformées de la même manière, équipent les forces de police. Pour Mauser, les temps sont complexes. Le Traité de Versailles est assorti de clauses particulièrement contraignantes sur les exportations de matériel de guerre qui sont simplement interdites. Cette situation est d'autant plus dommageable pour Mauser qu'un nouveau marché est spécifiquement actif, le marché chinois.

Les années 1930

L'assouplissement des clauses du Traité de Versailles autorise Mauser d'envisager la reprise des exportations. La Chine est un marché prioritaire mais la concurrence des copies espagnoles est rude. Ceci est d'autant plus vrai que les espagnols mettent sur le marché des armes fonctionnant en mode automatique. Le Mauser C96 doit être profondément modifié. Deux modèles voient par conséquent le jour : le modèle 1930 et le Schnellfeuer. La principale innovation concerne la sécurité. Un nouveau mécanisme de sécurité, appelé «sécurité universelle», rend la manipulation de l'arme chargée plus sûre. Une fois mise en sécurité, il est envisageable de ramener le chien à l'abattu sans risquer de voir l'arme faire feu en cas de mauvaise manipulation. Autre nouveauté chez Mauser, le canon est vissé (comme chez un fabricant espagnol de pistolet dérivé du Mauser C96, Beistegui Hermanos). Ceci sert à diminuer un coût de revient qui demeure fort élevé. Enfin, les nouveaux modèles sont extérieurement idéalement finis. Ceci est bien indispensable pour une arme désormais vieillissante confrontée à une nouvelle génération d'armes plus modernes. Les premiers modèles 1930 conservent le magasin fixe de 10 coups tandis que les clients demandent depuis bien longtemps une arme pourvue de boîtiers chargeurs amovibles. L'élargissement de la carcasse permet enfin l'utilisation des chargeurs. C'est à cette époque qu'apparaît le mythique Schnellfeuer, premier pistolet automatique véritablement fonctionnel. Deux versions se succèdent : la particulièrement rare version pourvue du sélecteur Nickl (1930) et le second modèle équipé du sélecteur de tir Westinger (1932). À peu près 100 000 exemplaires du Schnellfeuer seront produits et , dans la majorité des cas, exportés vers la Chine. Sur le million de Mauser C96 produits (tous modèles confondus), la moitié sera finalement exportée vers la Chine. Les troubles apparus en Chine en 1937 mettent un terme définitif aux ventes des pistolets Mauser. La perte définitive, cette fois, du plus important marché de la Waffenfabrik signe la fin des ventes du Mauser C96, irrémédiablement vaincu par les armes contemporaines. Un dernier lot de Schnellfeuer, stock d'invendus, sera utilisé par l'armée allemande durant la Deuxième Guerre mondiale.

La technique

Le Mauser C96 est avant tout une merveille d'usinage. À partir d'un bloc d'acier à haute résistance, choisi parmi les meilleurs de l'époque, la carcasse de l'arme est usinée d'une seule pièce. Ce qui peut paraître assez aisé à notre époque, où les machines outils à commande numérique atteignent des sommets de précision, était d'une difficulté toute autre à la fin du XIXéme siècle. La totalité glissière et canon est fabriqué d'une pièce lui aussi. Ce n'est qu'avec la création du modèle 1930 que le canon sera finalement vissé, réduisant ainsi les coûts de production. La conception du mécanisme est tout aussi surprenante. Point d'axe dans cet ensemble idéalement ajusté à la main, si ce n'est une vis qui permet de la fixation des plaquettes de crosse… Pour finir, il est indispensable de préciser que l'arme se démonte sans outils.

L'alimentation

Le Mauser C96 standard est conçu avec un magasin fixe de 10 cartouches (quel que soit le calibre). Des modèles seront aussi développés avec des capacités de 6 coups pour rendre l'arme plus maniable. Ce choix, conforme au mode d'alimentation des fusils de la marque, alourdit inutilement l'arme et la déséquilibre. D'autres versions seront équipées de magasins de 20 coups. Que ce soit en 6 ou 20 coups, ce sont le plus souvent des armes issues des premières productions (avant 1910). Le chargement se fait par des clips dont la capacité est identique à celle du magasin qui sont situés au-dessus du magasin une fois la culasse ramenée en arrière. Après avoir poussé les cartouches dans le magasin et retiré le clip, la culasse se referme automatiquement, chambrant au passage la première cartouche. Dès le début, l'absence de chargeur amovible comme sur le Borchardt, le Luger Parabellum ou le Browning M1900, fait partie des principaux reproches fait au C96. Ce n'est que vers les années 1930 que l'alimentation par boîtiers chargeurs (10 ou 20 coups) sera adoptée sur certaines versions du modèle 1930 (mais pas toujours) puis sur la majorité des Schnellfeuer (Mauser M712 Schnellfeuer).

L'étui-crosse

Mauser C96 pourvu d'une crosse

Cet ingénieux dispositif sert à transformer ce pistolet semi-automatique en petite carabine. Ce choix n'est pas nécessairement judicieux pour une arme de poing, sauf si celle-ci dispose d'une cartouche réellement adaptée au tir à longue distance (pour une arme de poing), le 7.63 Mauser. Cette munition fait partie des principaux atouts de cette arme. Rappelons que la hausse est le plus souvent graduée jusqu'à 1000 mètres (500 mètres pour les modèles chambrés en 9 mm Parabellum). Il s'agit là d'une estimation spécifiquement optimiste, ou alors fantaisiste, des capacités réelles de la munition, vraiment efficace pour des distances inférieures à 200 mètres.

D'autre part, l'étui est accompagné d'un brêlage complet incluant l'indispensable de nettoyage de l'arme. Faits en bois, les étuis sont assez fragiles, actuellement on trouve d'ailleurs cet étui avec une fissure du bois caractéristique, sur le clapet de fermeture, pièce spécifiquement fragile. C'est un des reproches faits par les commissions militaires d'évaluation à l'issue des tests auxquels le C96 a participé, sans succès.

[img]http ://armerianordovest . it/img/pistole/pis40. jpg[/img]

Les variantes

Pour Mauser, la classification des modèles est particulièrement simple, il y en a trois : le C96, le modèle 1930 (modèle 711 comme le nomment les collectionneurs américains) et le Schnellfeuer (modèle 712, toujours selon les collectionneurs d'outre atlantique). Pour l'amateur ou le collectionneur, mettre à jour une liste exhaustive des variantes du Mauser C96 est une tâche presque impossible. L'absence de suivi et de logique dans la numérotation, les tranches sautées, les numérotations spécifiques rendent cette étude ardue. De plus, des stocks de pièces de productions antérieures ont quelquefois été utilisés pour assembler des armes plus récentes. Pour finir, les archives de la société Mauser ont été détruites ou pillées. Actuellement, l'historique de cette arme est le fruit des recherches de nombreux collectionneurs de toutes origines. Parmi les pièces les plus recherchées figurent celles ayant fait l'objet de contrats (Italie, Perse, Siam) et les prototypes réalisés tout au long de la carrière du Mauser C96. Enfin, l'absence d'archive remet en cause l'existence même de certains contrats. Les collectionneurs américains ont identifié un modèle «French gendarme» sans qu'aucun élément ne vienne valider la réalité de cette variante.

L'identification des armes de ce type se fait par différents éléments : queue de détente, extracteur, hausse, chien, plaquettes de crosse, marquage, numéro de série, fraisage extérieur de la carcasse, calibre, longueur du canon, type de sécurité.

Les principales variantes rencontrées, classées dans l'ordre chronologique sont :

  • Le Cone hammer (qui doit son nom à la forme caractéristique de son chien)
  • Le modèle 1908 (modèle qui n'a pas dépassé le stade de la présérie. Apparition du 9 mm mauser, calibre destiné aux marchés sud américains)
  • Le modèle 1912 (modification du nombre de rayures dans le canon, adoption du chien à petit œil)
  • Le modèle 1916 (en calibre 9 mm Parabellum)
  • Le modèle 1920 (armes dont les canons sont raccourcis sous la République de Weimar)
  • Le modèle 1930 (nouvelle sécurité dite «universelle»)
  • Le Schnellfeuer (Mauser M712 Schnellfeuer) [img]http ://www. bellum. nu/armoury/MM712SchnellFeuer. jpg[/img]
  • Les Bolo (avant et après la première guerre mondiale) [img]Image :http ://www. mbi. ufl. edu/papkelab/curios/bolo2. JPG[/img]

Les calibres

Les copies espagnoles du Mauser C96

Les conséquences du Traité de Versailles font que Mauser n'a plus légalement le droit d'exporter d'armes vers le marché chinois. Les fabricants espagnols vont pouvoir y vendre leurs propres copies de Mauser C96 dès 1927. Si l'aspect extérieur de ces copies correspond assez scrupuleusement les formes de l'original, les mécanismes sont radicalement différents. À ce titre, les copies espagnoles doivent plutôt être reconnues comme des évolutions du modèle original plutôt que de simples copies. La qualité d'exécution de ces armes fluctue suivant les fabricants. Ainsi, si les modèles réalisés par Beistegui Hermanos (MM 31 et Super Azul) sont de grande qualité, ils seront surpassés par un autre fabricant, «Unceta y Compañia». Plus connue sous son nom commercial, Astra, cette entreprise a mis sur le marché les dernières évolutions du C96. Initiée par l'Astra 900 et poursuivie par les modèle Astra 901/902/903/904/E/F tirant en rafale. Les fournitures d'armes espagnoles au marché chinois déclineront rapidement au début des années 1930 à cause des troubles politiques en Espagne, prélude à la guerre civile. Pour finir, il est indispensable de signaler que les copies espagnoles sont le plus souvent chambrées en 7.63 Mauser ou en 9 mm Largo, calibre réglementaire en Espagne.

Du fait de son important besoin en armes de toutes sortes, l'armée allemande passera commande auprès d'Astra de plusieurs milliers de pièces durant la Deuxième Guerre mondiale. À peu près 3000 unités, tous modèles confondus, exclusivement chambrées en 7, 63 Mauser seront réceptionnées par l'armée allemande.

Les copies chinoises du Mauser C96

Échappant aux restrictions mondiales concernant les exportations d'armes longues en Chine, le Mauser C96 y devient particulièrement populaire. Les liens commerciaux et politiques qui unissent l'Allemagne et la Chine, conjugués à la réputation des fusils Mauser, en sont les principales raisons. L'utilisation de l'étui crosse qui sert au transformer en une très maniable petite carabine en fait une arme appréciée par les chefs de guerre de tout poil qui pullulent à travers ce vaste pays. De fait, les copies font leur apparition assez rapidement. De qualités particulièrement variables s'échelonnant de particulièrement bonne à franchement mauvaise, les sites de productions sont nombreux. Son nom local est ???? Máo sè shǒuqiāng.

Si les armes produites sont surtout chambrées pour tirer le 7, 63 Mauser de l'arme originale (et quelquefois en 9 mm Parabellum), le modèle le plus intéressant l'a été en . 45 ACP. Cette arme est produite par l'arsenal de la province de Shanxi vers 1930, d'où son nom de Shansei[1]. Pourvue d'une carcasse élargie pour pouvoir accepter cette munition dont l'étui est spécifiquement large, cette copie fonctionne particulièrement convenablement. Ceci est confirmé par certains collectionneurs américains contemporains qui ont pu tester cette arme pour le moins exotique.

Le C96 et les médias

En dehors de sa figuration obligatoire dans les images de propagande et les films de la Révolution chinoise tournés en Chine, une arme dont l'esthétique est aussi originale ne saurait rester ignorée par le 7e art ou la BD. Les apparitions du C96 (ou ses copies et variantes) sont particulièrement nombreuses; un site américain, C96 Broomhandle Mauser in the media, tente d'en faire l'inventaire exhaustif. Jean-Pierre Mocky a utilisé l'un des nombreux surnoms du Mauser C96 pour intituler un de ses films, La Machine à découdre (1986). On le retrouve aussi :

Sources et références

  1. Mauser Pistol Chinese Variations sur le site Nothwest-denture. com
  • Gazette des armes : surtout les Hors-Série N (os) 4 ("Le C96 : le pistolet de Paul Mauser") et 12 ("Les Armes allemandes, 1928-1945")

Bibliographie

  • Le Mauser C96 Expliqué (Téléchargement) par Gérard Henrotin (Editions H&L HLebooks. com - 2002)
  • Know Your Broomhandle Mauser par R. J. Berger (Blacksmith Corporation - 1985)
  • Le Mauser C96 par Yves L. Cadiou (F. G. Editions - 1988)
  • Le Mauser 96 par Dominique Venner (Editions du Guépard - 1982)
  • The Mauser Self-Loading Pistols par James N. Belford & Jack Dunlap (Borden Publishing Cie - 1969)
  • System Mauser par John W. Breathed Jr. & Joseph J. Schrœder, Jr (Handgun Press - 1967)

Lien externe

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